The Barnguys - Love Introspection
Photo : J-M Rock'n'Blues
Samedi 2 novembre 2019. Il faisait un temps humide, presque froid. Un temps à siroter un whisky (avec modération) dans un fauteuil club devant un bon et chaleureux feu de cheminée. Mais ça n'a pas empêché quelques 500 personnes d'envahir le Big Band Café de Hérouville Saint Clair, près de Caen, pour fêter comme il se doit, le second album des Caennais de The Barnguys. C'était une belle fête, bon enfant et qui laissait la place au blues enflammé et enthousiaste du quintet emmené de main de maitre par son chanteur/claviériste Alexandre Lesueur. Il est admirablement accompagné par la paire de guitaristes Laurent Choubrac et Didier Fleury, le bassiste Florian Robin (également bassiste de Malo'). Seul manquait à l'appel le batteur Marc Mitou (qui a quand même pu jouer sur trois morceaux), qui s'est cassé le bras, remplacé spécialement par Sylvain Lemoine, excellent batteur lui aussi. Ally et Maëva complétaient le groupe aux choeurs. La fête était belle pour présenter le second bébé du goupe, Love Introspection.
Les onze titres de l'album ont été enregistrés en avril dernier au studio Pick Up à Caen et enregistrés par Olivier Legoupil (déjà présent sur le premier album du groupe). La plupart des titres du disque sont déjà connus des fans car joués en concert et donc bien rodés. La production est soyeuse, blues, moderne mais laisse la place au son vintage. I'm Not A Player est un blues sexy, vibrant, enivrant. Le plaisir est évident. La voix d'Alexandre Lesueur, savant mélange de Steven Tyler et de Jimmy Barnes est rauque, bluesy et rocailleuse. Quel plaisir d'écoute !
Burn With You est plus rapide, plus rock'n'roll. Les guitares se répondent à merveille. Les deux guitaristes proposent des styles différents (l'un blues, l'autre rock) mais s'entendent très bien. Les choeurs féminins (Maëva Lonay et Océane Perette) réhaussent la voix grave d'Alexandre. La section rythmique restant sobre, classique mais bien présente. Le pont aux claviers est carrémént superbe et très Ray Charles.
Ah Bad News ! Un superbe blues plutôt lent à l'intro aux claviers qui laissent places aux guitares cocottes de Laurent et Didier. Joe Cocker n'est jamais loin. Intro guitares claires, basse, voix. C'est Castaway of Love, un blues tout en nuance et en douceur. I'm A Man est un blues rythmé, remuant, genre ZZ Top. Beaucoup de guitares qui s'enchevètrent, se répondent l'une l'autre. Superbe.
My Only One est un blues langoureux, sensuel. Pour vous permettre une idée, imaginez Blue Jean Blues de ZZ Top avec les claviers en plus. Alexandre est magistral et les guitares pleurent autour de sa voix. Intro claire et arpèges pour Relight The Fire, qui est un titre plus léger que les autres malgré une basse lourde. Je lui préfère Same Road à l'esprit Joe Cocker et au riff de guitare simple mais imparable. Groovy, sexy, un blues implacable. Magnifique. Les choeurs féminins, les claviers, les guitares, électriques et slide font de ce tite un must.
Love You Mama nous vient du sud des Etats-Unis, l'Amérique profonde, le berceau du blues. Même si le rythme change après le riff d'intro. Un titre infaillible pour le plaisir de nos oreilles. Même constatation pour The Road of Love, mon titre préféré de Love Introspection. Toujours un riff de guitare simple, que l'on retient dès la première mise en oreilles, une rythmique efficace, directe et toujours sobre. Le solo de piano est juste sublime. Groovy, groovy !
Le onzième et dernier morceau de l'album est Tell Me Baby. Un titre magistral que je vois bien en B.O. d'une série, illustrant des images de nuit. Les claviers, les guitares, font de ces six minutes 20 une pure merveille, un grand moment d'émotion, de réjouissance, voire de jouissance auditive. Ecoutez Tell Me Baby jusqu'au bout, le moment où guitares, claviers dialoguent ensemble est un moment de délectation intense.
Vidéo de Tell Me Baby live au Zénith de Caen en 2018
C'est à Alexandre Lesueur que l'on doit toutes les compositions. The Barnguys est un groupe qui mérite d'être exporté, je suis sûr que nos amis américains adoreraient leur blues. J'ose espérer que ce second album, Love Introspection, leur ouvrira enfin les portes du succès.
xavierem sur Festival de Beauregard, 2 juillet 2016
Et je peux vous le dire: j'y étais! J'ai été frappé par l'att...
xavierem sur Jour 2
Je garde pour l'édition Beauregard 2016 une place spéciale dans mon coeur...
xavierem sur AccorHotels Arena, Paris 13 juillet 2016
Bonsoir. J'étais à ce concert et je ne peux qu'adhérer à votre com...
MICKAEL sur AC/DC Tours de France 1976-2014 LES BONUS
Bonjour,je cherche à acheter le 1er livre noir TOUR DE FRANCE.Auriez-vous "un f...
NONO sur Les années 80
Magnifique. Comme toi, j'ai commencé à 16 ans par AC/DC Montpellier Palai...
xavierem sur Zénith Caen le 27 juin 2013
J'étais à ce concert (six jours, auparavant, Elton John au même endroit)...
xavierem sur Les années 80
Vous avez un beau palmarès en matière de concerts. Je suis né dans les année...
Musée du Rock - François Schotte sur Autoportrait
Bravo pour votre excellente chronique. De mon côté j'ai consacré une de ...
loonaud sur Les années 80
Mon premier concert, comme toi, C'est ACDC avec Judas à la Villette, (j...
NïK sur Interview
ALERTE DETERRAGEJe viens de (re)découvrir Mike Tramp (j'ai beaucoup écout...
Très bien senti ... belle chronique.
Marc Mitou.
Laissez un commentaire sur :