Gary Moore - Live From London
C'est dans une salle londonienne de seulement 800 places que Gary Moore se produit en ce 2 décembre 2009 pour promouvoir la sortie de ce qui sera son dernier album studio, Bad For You Baby. Cette petite salle aux 800 privilégiés est le O2 Islington Academy. Ce sera un concert de blues très intimiste où l'irlandais reprendra plusieurs de ses titres et quelques furieuses reprises. Il sera pour l'occasion entouré de musiciens solides et expérimentés tels Vic Martin aux claviers, Peter Rees à la basse et Steve Dixon à la batterie. Pas de cuivres pour cette occasion.
Un bel écrin abrite ce disque aux treize titres. C'est Oh, Pretty Woman d'Albert King qui débute le concert. La guitare est furieuse, le talent est là et le groupe assure solidement. Du gros blues électrique. S'ensuit un Bad For You Baby enflammé, Gary Moore prouvant, s'il le fallait qu'il était un maitre de la six-cordes. Le son est puissant mais la voix semble parfois poussive et fatiguée (Gary Moore décèdera d'une crise cardiaque dûe aux excès, quatorze mois plus tard). Down The Line est un blues rapide, à la limite du rock'n'roll.
Vidéo de Oh, Pretty Woman (live from London)
Since I Met You Baby est un blues plus "originel". Un blues dans le plus pur esprit de Chicago. Gary Moore va de solo en solo, partageant la scène avec les claviers de Vic Martin. La rythmique assure et essaie d'être à la hauteur du maitre. Le rythme est ralenti avec un blues lent de John Mayall, Have You Heard. Orgue, guitare, voix rauque et interventions divines de monsieur Moore. Du blues, du vrai blues. All Your Love est un blues d'Otis Rush, plus rapide que Have You Heard, sur lequel Gary Moore est plus en voix que sur les premiers titres de l'album. Mais ses interventions à la six-cordes restent toujours magiques. Le son de guitare est bien gras et saturé. Le morceau change de rythme en milieu de parcours, puis c'est un frénétique Mojo Boogie de JB Lenoir, également repris par Johnny Winter, qui sans changer de style, vient définitivement affirmer que Gary Moore est également un monstre en slide.
Vidéo de Have You Heard (live from London)
Changement radical de blues maintenant. Et c'est dans les blues lents que Gary Moore se montrait sans rival. I Love You Than You'll Ever Know (de Al Kooper) est une longue complainte où la voix de Gary répond à sa guitare. C'est un dialogue guitare/voix au scénario parfait. Douze minutes d'intense bonheur.
Vidéo de I Love You More Than You'll Ever Know
Que les amoureux de blues rapides ne s'impatientent pas. Too Tired élève le rythme suivi par un Gary's Blues qui porte bien son nom. Une explosion de guitare pour le grand plaisir des yeux et des oreilles des spectateurs et des auditeurs.
Changement de style avec le chef d'oeuvre Still Got The Blues. Les mots se trouvent inutiles devant ces lignes et ce son de guitare. On ferme les yeux et tout à coup la guitare pleure.
Vidéo de Still Got The Blues (live from London)
S'ensuivent deux blues made in Mississippi. Walking By Myself de Jimmy Rogers sur lequel la guitare ne pleure plus mais brûle. The Blues Is Alright de Little Milton est dans ce même genre blues made in Mississippi.
Vidéo de Walking By Myself (live from London)
Après avoir brûlé, la guitare de Gary Moore pleure à nouveau avec ce titre intemporel qu'est Parisienne Walkways co-écrit avec le regretté Phil Lynott. La nostalgie est à son comble. "I remember Paris in '49...". Le son de guitare est différente de celui des concerts de Montreux mais la "tenue" sur la même note pendant près de 30 secondes reste toujours autant "poils sur les bras". Qu'importe, Parisienne Walkways reste l'un des plus beaux et flamboyants morceaux de tous les temps, et il prenait une tout autre dimension en live. Et ces notes qui une à une nous perforent l'âme... Et ce clavier qui surélève l'effet de nostalgie... Sublime.
Vidéo de Parisienne Walkways (live from London)
Live From London est un voyage qui nous emmène au blues d'un guitariste exceptionnel, insolent de talent, de facilité et de génie. On peut dire ici et là que la voix était fatiguée, que le son de guitare était peut-être trop saturé et gras, surtout sur les blues lents mais cet album reste un témoignage des plus vivants d'un musicien amoureux fou du blues. Et qui manque.
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